Abbaye Ste Anne de Kergonan
Florence Rousseau et le choeur des moines sous la direction de Jaan-Eik Tulve.
Découvrez ce ce parcours musical, où les chants grégoriens de l’Avent et de Noël dialoguent avec les pièces d’orgue de la tradition luthérienne allemande. Les mélodies grégoriennes sont à l’origine des mélodies chorales de la liturgie luthérienne, dont les pièces d’orgue sont l’amplification. Ces pièces étaient jouées en introduction, ou en écho au chant entonné par les fidèles.
La liturgie du Temps de Noël féconde un cheminement spirituel d’une grande portée. Elle est à la source des partitions les plus incarnées de la culture musicale occidentale. L’alternance entre le chant des moines et la musique d’orgue de J.S.Bach et ses contemporains forme une émouvante dualité. Le plain-chant et le Kirchenlied luthérien s’harmonisent tout en conviant à la réflexion.
Florence Rousseau et le chœur des moines bénédictins sous la direction de Jaan-Eik Tulve, vous invitent à vivre la relation privilégiée entre l’unité des sources mélodiques et leur exégèse polyphonique. En quelques pages, le musicologue James Lyon introduit ce parcours liturgique et hymnologique si caractéristique.
1. Introït Ad te levavi
2. D. Buxtehude, Herr Christ, der einig’ Gottes Sohn BuxWV 191
3. Offertoire Ad te Domine levavi
4. Antienne O Emmanuel
5. Hymne Veni redemptor gentium
6. D. Buxtehude, Nun komm, der Heiden Heiland BuxWV 211
7. Graduel Prope est Dominus
8. Hymne Conditor alme siderum
9. J.-S. Bach, Lob sei dem allmächtigen Gott BWV 602
10. N. Bruhns, Nun komm, der Heiden Heiland
11. Invitatoire Christus natus est nobis
12. Hymne A Solis ortus Cardine
13. J.-S. Bach, Christum wir sollen loben schon BWV 611
14. Introït Puer natus est nobis
15. Offertoire Viderunt omnes
16. J.-S. Bach, Herr Christ, der ein’ge Gottes Sohn BWV 601
17. Antienne Angelus ad pastores ait
18. Alléluia Dominus dixit ad me
19. J.-S. Bach, Gelobet seist du, Jesu Christ BWV 604
20. J.-S. Bach, Der Tag, der ist so freudenreich BWV 605
21. Répons Beata Dei Genitrix Virgo
22. Alléluia Dies sanctificatus
23. J.-S. Bach, Wir Christenleut’ BWV 612
24. J.-S. Bach, Lobt Gott, ihr Christen, allzugleich BWV 609
25. Introït Ecce advenit
26. J.-S. Bach, Puer natus in Bethlehem BWV 603
27. Répons Illuminare
28. J.-S. Bach, Präludium und Fuge in A BWV 536
Abbaye Ste Anne de Kergonan
L'abbaye de Kergonan en Bretagne
L'abbaye Ste Anne de Kergonan est située dans le sud de la Bretagne, à l'entrée de la presque-île de Quiberon,dans le diocèse de Vannes. Nous sommes une communauté d’une vingtaine de moines bénédictins. Sept fois par jour, nous faisons résonner la louange de Dieu « Au-dessus de la voix des grandes eaux », qui est la devise de l’abbaye. Le voisinage de la mer nourrit la vie spirituelle, et est une invitation à louer sans cesse le Créateur pour ses merveilles. L'artisanat monastique à Ste Anne de Kergonan est aussi une manière de louer le Seigneur, en collaborant à son œuvre de la Création. Même si nos bâtiments ne comportent pas de cloître proprement dit, nous sommes attachés à la forme de vie spirituelle que celui-ci signifie : une vie de retraite, équilibrée entre la prière, la lecture de la Parole de Dieu, le travail manuel. L’artisanat monastique à Ste Anne de Kergonan est le fruit de cet équilibre.
Artisanat monastique agriculture, peinture et céramique
Notre artisanat monastique cependant ne répond pas tout à fait à ce que l’on attendrait d’un travail de bénédictin ! Nous ne produisons pas de grands ouvrages de théologie ou d’éditions de livres, comme les mauristes. Nos deux grands lieux de travail sont l’agriculture, qui est assez diversifiée, et la peinture sur céramique. Dans le domaine agricole, nous cultivons des pommes, qui sont ensuite transformées en jus de pomme et en diverses compotes, confitures, et préparations. Des rhubarbes, des coings, ou du cassis nous permettent d’enrichir les parfums proposés. Au rucher, les pensionnaires d’une cinquantaine de ruches distillent un miel toutes fleurs, que nous espérons mettre en vente bientôt ici.
De l'abbaye de Solesmes à l'abbaye de Kergonan
L'histoire de l’abbaye est héritière des moines bénédictins de Cluny. Après la Révolution française, la vie monastique bénédictine a repris à l'abbaye de Solesmes, et c'est de cette communauté que sont venus les fondateurs de Kergonan. La réponse que chaque moine a donnée au même appel du Christ cimente l’unité des cœurs dans la communauté. Il peut alors naître un véritable « esprit de famille », qui est le trésor le plus précieux de la vie communautaire. L’accueil des hôtes, chrétiens laïcs ou prêtres, qui souhaitent profiter du recueillement de l’abbaye comme lieu de retraite est le principal moyen du rayonnement de la communauté pour toute l’Église.
Travail, artisanat monastique et prière
Dans la règle bénédictine, la vie du moine s'équilibre entre le travail, l'office divin, qui nous réunit pour la messe et les offices, et la lectio divina, qui est la méditation de la Parole de Dieu. Dans le travail, chaque frère se met au service de la communauté, en accomplissant dans l'obéissance les services qui lui sont confiés. Nous cultivons un verger de pommes, nous élevons des abeilles, et peignons des objets de céramique. Nous vous proposons ici les fruits de cet artisanat monastique et de notre prière liturgique : confitures et jus de pommes, et disques de chant grégorien et d’orgue.